Cette communication s'inscrit dans une recherche doctorale en sociologie, consacrée au « monde de l'enfance sourde » (Dmitrieva, 2022) et située au croisement des études sur le handicap, la surdité et l'enfance. Elle repose sur les données qualitatives issues de l'enquête multi-située, de longue durée, menée en France auprès d'acteurs de ce monde, impliqués à titre professionnel ou existentiel (Mottez et Markowicz, 1979).
Le choix de cette communication est d'aborder l'inclusion scolaire et ses limites, du point de vue des enfants sourds et de leurs parents. Vingt familles avec vingt-trois enfants sourds ont participé dans cette recherche, la scolarité des enfants – au moment de la dernière rencontre pour ceux qui ont changé de mode de la scolarité lors de leur parcours – se déroulant en milieu ordinaire en inclusion individuelle (15) ou collective (3), ou en milieu médico-social (5).
La communication interroge comment l'enfant sourd prend place en tant qu'élève en milieu ordinaire, grâce au « travail de normalisation » collectif (Dmitrieva, à paraître) qui implique la négociation et la redéfinition des pratiques scolaires, ains qu'à l'effort individuel de « normification » (Goffman 1975) de la part des enfants. Une attention particulière est portée aux parcours scolaires menant au milieu spécialisé, qui, tels « cas » qui « ne cadrent pas » (Becker, 2002) dans le contexte de l'inclusion généralisée, mettent en lumière les limites de l'école inclusive.
| Type : | : | Résumés |
| Thématiques | : | Axe 3 – LSF et culture scolaire |
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